
- Désuétude : « État d’abandon où se trouve une chose, une pratique qui n’est plus ou presque plus en usage… Extinction de la force obligatoire d’une règle de droit par non-application prolongée, équivalant, pour certains juristes, à une abrogation implicite. »
- Le Vote ? : S’il faut rappeler les étapes de la conquête du droit de vote (cf aussi wikipedia… force est de constater la croissance progressive du nombre d’abstentions aux élections : pour les élections législatives 2017 48,71 % de votants au 1er tour et 42,64 % au second …
- Voir divers liens et extraits sur Abstention (méfiance et crise de la représentation, motivations, populations concernées) [4] et autres modalités démocratiques [5].

- Être en Proximité et Solidarité - ouverture aux autres avec fraternité : Attitude envers une personne âgée ou handicapée ? Assurer un service citoyen de proximité (quotidien ou ponctuel) envers ses voisins ou sa communauté ? Stationner sur passage piéton aux abords d’écoles au mépris du principe de prudence ?
- Agir en Participatif - sens de l’intérêt général, devoirs - civisme : cf municipalisme - Collectif de défense face à un projet local ou de mise en œuvre de celui-ci - Déploiement d’informations locales en partage ?
- Attitude envers autrui et tolérance - civilité : politesse à l’égard des autres citoyens, respect envers bâtiments et lieux de l’espace public (ex : transports publics), liberté de pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui [6] ?

Non, Sire, c’est une révolution ! » [7]
- Le Nouveau Contrat Social Numérique pose la question, à un instant donné : « Qui a la légitimité ? »… L’ubérisation la rend de fait instable dans le temps, les modalités, les espaces, les communautés concernées. Sans oublier les limites à la capacité d’attention des internautes, pour prendre en considération telle ou telle légitimité, face aux divers buzz et sollicitations diverses [8]. Cela interroge sur la place du Droit comme référence majeure dans notre Contrat Social [9].
- Et maintenant, vers l’ubérisation de l’Etat lui-même ? :
- “Première caractéristique de l’ubérisation : mise en relation directe de l’offre et de la demande de biens et services, le rôle de l’intermédiaire étant réduit à celui de facilitateur de rencontre aussi neutre que possible. Cela permet de considérer comme légitime tout fournisseur de service local ou national, qu’il sera possible de remercier dès que le niveau de satisfaction passera en dessous d’un certain seuil… L’évaluation de l’offreur est systématiquement faite à chaque prestation de services par l’utilisateur lui-même, et non plus par une institution quelconque.
- La fiction du contrat social nous fait déléguer notre liberté aux institutions publiques (élus et fonctionnaires), pour décider des normes communes dans les domaines de notre vie. Avec l’ubérisation, nous passons d’un système (démocratie de la majorité) à un autre (approbation ou désapprobation du plus grand nombre - délibération collective, crowdsourcing) pour déterminer le représentant ou le fournisseur légitime de services utiles.
- A voir conditions et limites d’une révolution si radicale. Deux écueils : acceptation inconditionnelle (risque de sujétion à intérêts particuliers), rejet en bloc. Conséquence positive de l’ubérisation : élévation du niveau de qualité du service.“
- Sur ubérisation Etat et Collectivités cf Le Conseil d’Etat découvre les enjeux de l’ubérisation : “L’ubérisation interroge certains concepts sur lesquels se sont fondés raisonnements juridiques et vie économique. L’un des enjeux pour les collectivités : permettre partout l’accès aux plateformes, lorsqu’il est utile, et prévenir les inégalités du fait des fractures territoriales, sociétales ou générationnelles… La concurrence des plateformes invite les services publics à réfléchir à leur valeur ajoutée… Dématérialiser des missions de service public, mais, il ne faut pas oublier les citoyens qui ne peuvent pas ou ne savent pas accéder au numérique.“ [10]
- L’Ubérisation étant libéralisation et privatisation (valeur ajoutée du processus nouveau captée par l’entreprise pour actionnaires) ; appauvrit d’autant l’effort collectif. Reste à inventer un autre modèle visant un véritable partage citoyen et local de la valeur ajoutée / du gain numérique. Seul critère de confiance [11].
Source de Légitimité et Régulateur d’Ubérisation
- Internet espace de foisonnement : la légitimité y tient plus à la « Re-Connaissance » par des usagers (faisant communauté) de l’action engagée, du produit en marché ou du service rendu (donc autour d’un contexte Local / Proximité, géographique ou numérique) ; qu’à une Autorité institutionnelle, même historiquement ancrée.
- Pour se déployer, l’ubérisation a besoin de : standards, marchés suffisants, capacité d’innovation, économie de « croisière » et être en éveil permanent pour ne pas se faire ubériser à son tour.
- En contexte Local et Proximité ? la légitimité « par la communauté » référente comme l’ubérisation doivent « parler ». C’est à dire faire l’objet d’une capacité de personnalisation avec fonctions adaptables, usages évolutifs, sujets ad hoc pour capter l’attention des habitants, usagers d’un territoire / terroir / quartier / espace numérique… L’intelligence artificielle pourra y contribuer, mais la grande diversité et les interactions au sein d’espaces « Local / Proximité », leur instabilité rendront la chose complexe et éphémère. A intégrer aussi la tendance à l’indépendance / autonomie des habitants et usagers quant à leur choix et parfois leur changement immédiat sans retour [12].
- Si certaines associations publics, privées, civiles sont reconnues pour la qualité de leur apport à l’intérêt général ou leur rôle en action de lobbying ; la citoyenneté reste une affaire individuelle.
- Parlons plutôt d’une Citoyenneté atomisée… même si des agrégations de comportements, de discours peuvent constituer des lignes de force convergentes, par ex dans la circulation des infos locales. Cela signifie aussi la variété, la diversité des personnalités et donc de l’engagement de chacun / chacun au mieux de ses talents, de ses valeurs, de sa disponibilité.
- Un des domaines à développer est la circulation des informations sur un territoire géographique ou numérique (infos culturelles, émissions d’avis, de propositions sur les projets de travaux locaux - avant prise de décision.)
- Emergence de propositions, développement de « talents » locaux, valorisant compétences d’actifs et de séniors disponibles sur le territoire communal ou en communauté numérique (professionnels, réseaux d’habitants - thèmes du quotidien). L’utilisation des savoirs pouvant se faire au travers de participation à des « forums » traduisant les « Voix du Local ».
- Cela contribue à l’implication dans la vie communale (favoriser les échanges, renforcer le sentiment d’appartenance (acteur avec ses envies et capacités), à « son » lieu de vie commun. Etre acteur et source d’inspiration avec Imagination, Envie de faire.
- Ces dynamiques Local / Proximité s’appuyant sur les citoyens vont compter sur la vague des objets communicants apportant en divers lieux publics ou privés un flot d’informations personnalisées, en temps réel, sur l’espace de fréquentation (mobilité, au cœur d’un patrimoine, domicile…). L’articulation entre ces informations se réalisant par des interconnexions entre objets communicants et possibilité pour l’habitant / usager de faire « des sauts » entre eux via des applicatifs ad hoc… à la mode du lien hypertexte.
- Dans un monde en mouvement, où règnent de grandes incertitudes, il serait de bon aloi, pour les acteurs institutionnels de favoriser dans le contexte Local / Proximité, à la fois la diversité sociale, mais aussi les initiatives incongrues, dérangeantes, disruptives…
- De ce point de vue, il est vraiment dommage que la FrenchTech et ses nombreuses déclinaisons thématiques (#HealthTech : #BioTech #MedTech #e-santé / #IoT #Manufacturing / #EdTech #Entertainment / #CleanTech #Mobility / #FinTech / #Security, #Privacy / #Retail / #FoodTech #AgTech / #Sports)… soit si peu tournée vers les attentes du secteur Local / Proximité. Cf l’Annuaire FrenchTech, les localisations (Aix - Marseille, Bordeaux, Brest+, Côte d’Azur, The Alps, Montpellier, Toulouse), la Carte Interactive et aussi Affirmons Filières et Marchés du Local / Proximité en contexte acentré.
A suivre ouverture d’une « LocalTech »
- L’espace des Biens Communs prend de l’importance (cf Local et Biens Communs au Quotidien - Rapport 2018 Cour des Comptes : « faire évoluer l’action publique vers un modèle reposant sur des communs numériques » - Accès au rapport public annuel 2018).
- Ses objectifs, ses modalités de déploiement, ses modes de gouvernance façonnent progressivement l’espace public et son rôle dans les processus d’adaptation des citoyens aux évolutions du monde numérique.
- Les acteurs publics, civils et privés doivent répondre aux enjeux en favorisant la rencontre des pratiques citoyennes et des modes d’actions des communs. En particulier par la formation et l’expérimentation. Cf à ce titre « L’état d’esprit collaboratif », « faire avec » et « avoir le souci des communs » : trois pivots pour coopérer
Forums
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