2e Trim 2019
Autour du Grand-Paris… Les start-up aident la ville à se réinventer
- A l’occasion Biennale de l’architecture et du paysage d’Ile-de-France (BAP), organisée du 4 mai au 13 juillet à Versailles : rappel des enjeux…
- « Il ne s’agit pas d’opposer l’art et la technique, d’opposer les architectes aux ingénieurs, que le financier décide tout seul en se contentant d’une seule approche quantitative » Nicolas Sarkozy sur le Grand Paris -
« Il s’agit de réconcilier l’homme, la ville et la nature, résume la présidente de la région, Valérie Pécresse, de réinventer la ville autour de trois thèmes, la ville résiliente, la ville créative et la ville fertile. »
« Il y a dix ans, on s’interrogeait sur l’opportunité de faire cohabiter architecture et écologie. Aujourd’hui, c’est une évidence mais le fait que dans nombre de projets la technologie est davantage mise en avant que la prise en compte de l’environnement devient un problème majeur, » François de Mazières, Maire de Versailles.- Métro du Grand Paris, pour 35 milliards d’euros, va entraîner de 50 à 80 milliards d’euros de projets urbains . « On va fabriquer de la ville, de l’architecture, de l’urbanité. » (reconstruire, autour des 68 gares du réseau, une surface de ville équivalente à une fois et demie celle de Paris intra-muros). Thierry Dallard - Président du directoire de la Société du Grand Paris.
- capacité à intégrer les trouvailles des start-up dans l’énergie, l’environnement ou les transports.
- Les perspectives de ce marché permettent de financer le développement des projets et leur expérimentation. Ex appel à projets Quartiers d’innovation urbaine, lancé par Urban Lab de Paris&Co, Ville de Paris et partenaires publics et privés.
Logement 2.0 : les innovations sont-elles payantes ?
Cultures en terrasses, toitures végétalisées, appartement dans un écoquartier [1] : faut-il investir dans un « bien innovant » ?
- encore peu prioritaires chez les investisseurs qui privilégient l’emplacement, gagnent en puissance auprès des professionnels,
- investisseurs institutionnels.… jugent plus élevée la probabilité de faire une bonne affaire en investissant dans un écoquartier,
- un bien aux normes énergétiques et domotiques constituera un réel gage de distinction d’ici à dix ans par rapport à la concurrence.… et plus généralement qualité des espaces extérieurs, ensoleillement du bâtiment, forme, performance thermique, vue sur la nature, performance acoustique…
- iinnovation doit être cohérente et éviter le côté gadget pour apporter une réelle plus-value.
1e Trim 2019
Occitanie Innov -
Cf aussi Liste des exposants
- Grand prix : Norimat 45 000 €
- Trophée de la Mer et du littoral : Ecocéan 15 000 €
- Prix « Entreprise internationale de l’année » : Mimbus 15 000 €
- Trophée de la Montagne : Youstiti 15 000 €
- Trophée de l’Energie positive : Water Horizon 15 000 €
- Prix « Start-up de l’année » : Numalis 15 000 €
- Prix « Entreprise de l’année » : Synapse Développement 15 000 €
- Prix « Produit ou service du Futur de l’année » : Regenlife 15 000 €
- Prix « Innovation territoriale de l’année » : Infaco 15 000 €
- Coup de coeur : Nereus 15 000 €
La cagnotte, les menottes et les bots. - Constitue un éclairage rasant, éclairant un certain nombre d’aspérités et de dangers pour les pratiques de gouvernance (actuelle ou future) de notre monde numérique. A relier à Interconnexion, Gouvernance & Contrat Social en contexte numérique acentré : vecteurs d’amplification des Voix du Local.
- Cagnottes. D’abord elles sont proportionnelles à la visibilité et à la notoriété de leur initiateur et à celle de son premier cercle qui intervient en relai immédiat… proportionnées à l’habituelle hiérarchie virale des émotions.
- Les logiques de Crowdfunding portées par des grandes plateformes ou par des banques (Leetchi a été racheté par le Crédit Mutuel) élargissent considérablement le spectre de leur action et de leur impact dans le champ public comme dans la sphère privée. Et ce changement est tout sauf trivial ou anecdotique : il va globalement dans le sens d’un affaiblissement du rapport de confiance et d’acceptation de l’impôt. Un impôt désormais essentiellement vu comme une simple « taxe » dont l’affectation supposément obscure est d’autant plus mal ressentie et partagée qu’elle est corrélée à l’exemption factuelle (exil fiscal) et autres cadeaux fiscaux (ISF, CICE, etc.) dont les plus riches bénéficient. Cet affaiblissement de la valeur symbolique de l’impôt, notamment donc chez les classes populaires et intermédiaires, est lui-même le résultat des politiques de mises à mort de pans entiers de secteurs et de services publics.
- Au-delà de la part narcissique intrinsèque à toute forme de don, c’est à un effritement morbide de la solidarité nationale que nous assistons. Et rappelons-le encore, cet effritement n’est pas le fait de celles et ceux qui alimentent ces cagnottes de Crowdfunding mais de la conjonction de deux phénomènes : d’une part l’appétence des plateformes à systématiser la visibilité de ces appels aux dons (pour y prélever leur marge) et d’autre part la cynique et programmatique déconstruction politique de la valeur symbolique de l’impôt par la casse des services publics en bénéficiant.
- Au final, le mélange entre le marketing de l’indignation et le marché de la pitié (Mercy Market) produit un poison démocratique aussi efficace qu’insidieux à plusieurs titres. D’abord parce qu’il ronge de l’intérieur les systèmes de redistribution et de solidarité nationale. Ensuite parce qu’il fait peser sur les citoyens eux-mêmes de nouvelles charges assimilables à une forme d’impôt mais sans jamais se préoccuper d’assurer l’équité de ces charges. Et enfin parce qu’il installe et légitime l’idée d’une faillite de l’Etat dans la garantie de cette solidarité nationale par répartition équitable des richesses et des prélèvements obligatoires et nourrit donc en retour l’opportunisme et le projet ultra-libéral et libertarien (= sans état) de plateformes et d’acteurs économiques qui n’en demandaient pas tant.