4e Trim 2018
Innovations pédagogiques - Bulletin des bibliothèques de France est publié par l’École nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques :
Sommaire du dossier
- Sophie Ientile : Innover dans la formation aux usagers ; une évidence pour les bibliothécaires ?
- Maud Puaud : Pédagogies actives : mode d’emploi
- Entretien avec Andrew Walsh : Active training in libraries : bibliothécaires, faites vos jeux !
- Anita Beldiman-Moore, Anna Callejón Mateu et Charlotte Tempier : Le jeu, catalyseur de connaissances : un Escape Game à la bibliothèque de Sciences Po
- Néhémie Henry et Laetitia Bracco : Des zombies au Learning Center : la coopération au service de l’innovation pédagogique
- Coline Blanpain, Isabelle Eleuche et Enrica Harranger : Espaces innovants et collaborations pédagogiques : les nouveaux contours de la bibliothèque ?
- Louise Daguet : La bibliothèque, agitateur pédagogique : le mardi, tous debout !
- Sébastien Blondeel : Les bibliothèques universitaires dans le monde des MOOCs : What’s Up Doc, formation documentaire pour tous
- Gilles Morinière et Magalie Le Gall (sketchnotes) : Expérimenter, assembler, piloter : l’aventure d’un Département formation
- Entretien avec Dominique Papin et Ève-Lyne Rondeau : Bibliothèque et compétences informationnelles : un enjeu de formation à l’Université du Québec
- Carole de Bonnefond : Les transformations pédagogiques en BU : au service de la réussite étudiante ?
- Néhémie Henry et Katie Brzustowski-Vaïsse : Badges numériques : valoriser les apprentissages en BU
- Cécile Touitou : Welcome to the Learning Commons : les bibliothèques à l’heure américaine
- Franck Queyraud : Se former, s’informer,expérimenter : quelques lieux de savoir en bibliothèque publique
- Julien Prost : De la prescription à la facilitation. Innover : pour un militantisme de posture
Matières à penser
- Denis Bruckmann : Bibliothèque nationale de France et grand public ; une longue marche
- Laurent Naas et Gilles Vignier : Exposer le patrimoine écrit : le projet muséographique de la Bibliothèque Humaniste de Sélestat
3e Trim 2018
Réguler Internet par la décentralisation
"c’est l’ensemble de l’économie de l’attention qu’il faut remettre en question. Et cela doit passer par l’émergence d’alternatives saines qui reposent sur un autre modèle que celui des GAFAM.
- il faut changer le droit pour favoriser le développement d’alternatives à l’économie de l’attention.
- Permettre à une multitude de petits hébergeurs de se développer fait naître l’espoir d’une auto-régulation efficace…
- Liberté de ce choix renforcée par le développement des standards de « réseaux sociaux décentralisés », notamment du standard ActivityPub publié en janvier 2018 par le World Wide Web Consortium".
Suivi des enquêtes publiques sur Notre-Territoire.com
Ce service s’adresse aux citoyens, aux associations et à tous ceux qui s’intéressent au devenir de leur territoire et souhaitent s’informer sur les projets à venir. Entièrement gratuit il est le prolongement sur internet de la presse quotidienne régionale,
- Par type : Enquête environnementale - Plan de prévention des risques - Enquête expropriation - Avis administratif - Plan Local d’Urbanisme (PLU) - Enquête administrative - Autorisation administrative - Interdiction administrative - Autres enquêtes publiques.
- Possibilité de recherche par localisation, type d’enquête, état (en cours, passé, à venir) et par date.
2e Trim 2018
Quand trop de Droit tue le Droit - Local et Proximité en souffrent.
L’inflation des normes, poison de nos économies - A propos du livre « Les Décisions absurdes III. L’enfer des règles. Les pièges relationnels », par Christian Morel, NRF Editions Gallimard, 257 pages, 20 euros.
- "Selon le rapport 2006 du Conseil d’Etat « On peut estimer qu’aux 9.000 lois et 120.000 décrets recensés en l’an 2000, sont venus s’ajouter, en moyenne, 70 lois, 50 ordonnances et 1.500 décrets par an. »
- Inflation aussi de mise dans la sphère privée : Normes ISO, règles de comportements des caissières ou des employés de centre d’appels, multiples procédures de reporting dans les entreprises, normes à respecter pour l’installation d’un magasin, d’un cabinet médical ou pour le fonctionnement d’une maison de retraite : la « logorrhée réglementaire est partout »
- Cet aveuglement est lourd de conséquences néfastes, précisément répertoriées dans l’ouvrage… Mauvaise qualité des règles, due à leur profusion sans réel examen de leur portée. Le frein à l’innovation et au progrès, sans doute le résultat le plus dommageable à long terme.
- Sur la simplification, on repart de zéro à chaque gouvernement."
Les Aidants
- Plan global d’aide aux aidants » annoncé par Agnès Buzyn : « Le gouvernement s’engage à déployer un « plan global d’aide aux aidants« . Celui-ci reste à construire, mais Agnès Buzyn a annoncé hier qu’il portera notamment sur l’amélioration de l’information sur les dispositifs existants, le développement des solutions de répit y compris à domicile (baluchonnage), le renforcement de l’accueil de jour et de l’hébergement temporaire, mais aussi l’amélioration de l’articulation entre vie professionnelle des aidants et soutien aux personnes âgées. »
Mobilités de Proximité
Une offre contre les « déserts de mobilité »
Ada veut mettre les nouvelles solutions de mobilité à portée des petites villes : "Ada, la filiale de location de voitures du groupe Rousselet (qui possède notamment les taxis G7), va proposer dans les petites villes des offres de transport associant autopartage, vélos et scooters électriques en libre-service.
- Afin de mailler territoire, choix de la franchise. Aujourd’hui 390 agences, disposant chacune d’un parc allant de 35 à 200 véhicules.
- Grâce au numérique : format « sans agence », réduisant les coûts, permet de rentabiliser une présence dans des zones générant moins de 200.000 euros de chiffre d’affaires annuel.
- Réserver le véhicule par Internet avec l’appli Ada Express, idem pour déverrouiller la porte de la voiture. Etat des lieux réalisé avec des photos lors de la prise et la restitution du véhicule.
- Aujourd’hui 500 véhicules connectés, 2.000 fin 2018. Modèle favorise les locations de courte, voire très courte durée, Ada devient une société d’autopartage.
- Devenir un acteur de mobilité globale, en allant là ou ça n’intéresse pas les autres. Intégrer offres dans des plates-formes, selon les besoins exprimés par les petites villes. Portails pourraient agréger vélos Indigo Weel, scooters Cityscoot… Modèle économique de « master-franchise ».
- Les municipalités : fournir places de stationnement, ou mise à disposition un employé communal quelques heures par semaine pour assurer la maintenance."
1e Trim 2018
Les mairies multiplient les budgets participatifs : « Rennes, Lille, Clermont-Ferrand ou Angers se lancent dans ces démarches d’investissement démocratiques qu’une cinquantaine de mairies ont déjà adoptées. Le budget moyen reste modeste, moins d’une dizaine d’euros par habitant. » - Cf bilan Les Budgets Participatifs et aussi « Les budgets participatifs redonnent de la visibilité à l’investissement municipal » Giovanni Allegretti.
Commerce Ethique et Responsable : Les consommateurs plébiscitent le commerce éthique et responsable - accès à l’étude Harris Interactive pour L’Observatoire Cetelem : « Consommation responsable ou durable dépasse le seul respect de l’environnement. L’importance éthique (respect des producteurs, encouragement du commerce équitable) y tient une place tout aussi importante, de même que la perspective d’un engagement économique de proximité. Privilégier les circuits courts, l’agriculture locale. »
Local et Urbanisation : A Kuala Lumpur, les acteurs de la ville au chevet de l’urbanisation de la planète : « L’équation est connue : la population urbaine va doubler d’ici à 2050, pour atteindre 6,5 milliards d’habitants. Les deux tiers de l’humanité vivront alors dans les villes, contre la moitié aujourd’hui. Or 95 % de cette croissance aura lieu dans des pays en développement, mal armés pour l’anticiper et l’accompagner.… L’enjeu climatique : les villes n’occupent que 3 % de la surface terrestre, mais elles produisent plus de 70 % des émissions de CO2 et consomment les deux tiers de l’énergie mondiale. « Si on laisse faire une urbanisation anarchique, avec un fort étalement urbain, les villes sont des bombes à retardement en termes d’émissions de CO2 »… Le taux de migration vers les villes est trois fois plus élevé que le taux d’accroissement de la population. »
Bruxelles tergiverse sur l’encadrement du bitcoin : « Nous n’excluons pas d’aller de l’avant au niveau de l’UE » si le bloc voit qu’il n’y a pas de « réponse claire » au niveau international pour faire face aux risques émergeant du Bitcoin et autres, a déclaré Valdis Dombrovskis, le vice-président de la Commission, le 26 février."
- Dernier Baromètre du numérique : « près de quatre travailleurs sur dix qui témoignent désormais leur intérêt pour le télétravail, soit 8 point de plus qu’en 2009. Pour autant, le rapport note que »tous les salariés ne sont pas pareillement prêts à travailler en télétravail. Les plus nombreux à répondre favorablement à cette possibilité sont les diplômés du supérieur et ceux dont l’activité pourrait s’y prêter, comme les cadres et professions intellectuelles supérieures et les professions intermédiaires… Le télétravail dans ce cadre agit donc plus comme un rempart contre la bureaucratie que comme une véritable révolution de la flexibilité en entreprise."
- Couverture des zones blanches : Les opérateurs investiront 3 milliards d’euros contre les zones blanches
« Les opérateurs télécoms vont investir trois milliards d’euros sur trois ans pour améliorer la couverture mobile sur le territoire français, dans le cadre d’un accord contraignant conclu avec le gouvernement… et un »déploiement massif de la 4G« afin que »d’ici à 2020… Plutôt que de mettre aux enchères le renouvellement à venir de ces fréquences, le gouvernement a donc opté pour un renouvellement en contrepartie d’une accélération massive des déploiements d’infrastructures."
- Pratiques habituelles… d’un donnant / donnant… mais dans le coût avantage de l’opération, il faudrait quand même prendre en compte le coût des désagréments (en particulier pour les acteurs économiques de ces zones blanches) de la non-disponibilité, depuis de trop nombreuses années, de services de communication de notre époque. Sans oublier le non-respect du principe constitutionnel d’égalité républicaine. Rappelons que ce déploiement tardif est le résultat d’un choix des opérateurs de privilégier les déploiements rentables en zone urbaine. Ceci d’autant que les échéances fixées par les gouvernements précédents, lors de leurs plans successifs pour réduire les « zones blanches », n’ont pas toujours été respectées.
- Les métropolisations face à : Quand la ville ensevelit les sols :
- "Un peu plus de 51.600 kilomètres carrés, soit 9,4 % du territoire français, sont déjà perdus et, à cause de l’emprise grandissante des villes. L’étalement urbain accentue la pression sur les terres en gommant une batterie de services écosystémiques indispensables aux équilibres planétaires… Avec l’étalement urbain, les sols se couvrent partout d’un épiderme étanche.
- L’Inra et l’Ifsttar [1] s’alarment des dommages que fait peser le bétonnage sur l’environnement de l’homme : fragmentation des paysages, perturbation des écoulements hydrologiques, pollution des milieux, grignotage de la biodiversité, hausse des températures, augmentation des nuisances acoustiques, disparition des terres agricoles… « Ce mécanisme est devenu la principale menace pour la santé des terres fertiles »
- Au rythme de 236 hectares chaque jour, près de 6.000 kilomètres carrés ont été dérobés aux espaces naturels depuis 2006, l’équivalent de la superficie du département du Gard… Au total, ces cinquante dernières années, ce sont ainsi 7 millions d’hectares de terres qui ont été enterrées sous l’asphalte, au bénéfice de l’habitat (40 % des espaces artificialisés), du foncier économique (entreprises, entrepôts, commerces, pour 30 %) et des infrastructures de transport (30 %).
- La fertilité des sols part en poussière… La couche féconde de terre abrite d’intenses échanges biologiques et physico-chimiques. Ses services écosystémiques sont essentiels aux équilibres planétaires. Elle filtre l’eau et les polluants, contrôle le régime des eaux superficielles et l’alimentation des eaux souterraines, régule le cycle du carbone, de l’azote et des gaz à effet de serre, fournit les éléments indispensables à la production végétale et sert d’habitat pour près de 80 % de la biomasse terrestre."